ENCOURAGEZ-NOUS ET DEVENEZ MEMBRES DE NOTRE BLOGUE!

Merci à vous tous amis lecteurs de notre blogue!

Vous nous avez solidairement accompagnés tout au long de cette merveilleuse aventure bolivienne. Rapatriés au Québec à la mi-aout 2010, nos problèmes de santé ayant eu raison de notre grande volonté, nous continuons à recevoir des commentaires de gens venus lire nos écrits. Merci!

A chacun d'entre vous, nous vous souhaitons que la santé soit au rendez-vous. Osez mettre en oeuvre les étapes menant à la réalisation de vos rêves... Vous savez, ces projets qui vous habitent au plus profond de votre coeur. Comme ce fut le cas pour nous avec notre vie en bolivie.

mardi 26 janvier 2010

Guide de survie à 3 800 mètres d'altitude (par Pierre-Luc, photo de Terry Sebastien)


Bravo! Vous vous apprêtez à vous envoler pour la Bolivie. Voici donc quelques petits trucs afin que votre séjour soit des plus agréables.

- Dès votre sortie de l'avion, vous risquez de ressertir un ou des symptômes parmi les suivants: Nausée, vomissements, étourdissements, saignement de nez, fatigue extrême... Aussi, la médication pré-départ peut être une solution envisageable afin de diminuer les symptômes liés à l'altitude.

- Prévoyer un peu de temps afin de faire une pause à la clinique médicale de l'aéroport: des bonbones d'oxygène sont mises à votre disposition.

-Ensuite débute la descente vertigineuse vers La Paz. Même si cette randonnée en taxi propose un panorama à couper le souffle, vous n'y verrez rien.... aussi prévoyez un sac puisqu'il se peut qu'il recueille le contenu de votre estomac.

-Durant les premières journées, le moindre effort physique vous semblera colossal: par exemple, monter quelques marches nécécessitera une pause afin de vous remettre de vos émotions "fortes". De plus, après l'effort (parfois bien après) vous aurez souvent l'impression que vous sortez la tête de l'eau et que vous respirez pour la première fois.

-Vos nuits seront difficiles. Pour une raison que l'on ignore, les nuits en altitude sont moins réparatrices: prévoyez descendre de quelque 1000 mètres le temps d'un week-end, votre corps vous dira merci!

-Vous n'aurez jamais vu le soleil d'aussi près. Aussi, rappelez-vous que vous n'êtes pas bolivien: votre 'tite peau blanche ne vous laissera aucune chance: prévoyez de la crême solaire en quantité industrielle.

-Plus près du soleil veut aussi dire chaleur accablante (par moment). Mais attention, dès que vous croiserez un coin d'ombre, que des nuages se pointeront, assurez-vous d'avoir avec vous un bon manteau. Pour les soirées, prévoyez une tuque, des mitaines et un foulard. Un sleeping -20 ou -30 est essentiel surtout qu'ici, les maisons ne sont pas chauffées... ni isolées!

-Prévoyez aussi beaucoup de beaume à lèvres, on reconnaît les nord-américains qui viennent tout juste d'arriver à leurs lèvres gercées; la sécheresse atteindra aussi votre bouche (surtout durant la nuit) et votre nez! Apès quelques semaines, la situation devrait se rétablir par elle-même.

-L'altitude influence également les aliments: la pression fait "bomber" les contenants. Aussi, méfiez-vous en, ils vont assurément déborder à l'ouverture... et se retrouver sur votre nez!

-Finalement, en campagne, il est parfois nécessaire de faire ses besoins au pied d'un arbre. Puisque l'altitude influence aussi la végétation, sachez que l'expression "au pied d'un arbre" prend un nouveau sens puique les arbres mesurent... un pied!

Voilà, vous êtes maintenant prêts.

Bon voyage!





dimanche 24 janvier 2010

Cherche et trouve (par Pierre-Luc et Sandra)


Dimanche après-midi. Luxueux hotel Eden du centre-ville d'Oruro qui d'ailleurs détonne passablement dans le paysage. Au programme: piscine chauffée, spa et milkshakes aux fraises. Toute la famille s'en donne à coeur joie. Surtout que l'endroit est presque désert, hormis cet homme bolivien qui marche dans la piscine à pas de tortue, de long en large, en fixant le fond de la piscine.


-Maman, qu'est-ce qu'il fait le monsieur? demande Daphnée, intriguée.

- Je ne le sais pas...peut-être qu'il médite? Peut-être qu'il compte les carreaux de céramique au fond de la piscine?

-Il cherche peut-être des cennes noires?? rajouta Pierre-Luc, toujours aussi comique.


On joue au ballon, on fait le dauphin et quelques longueurs. On s'amuse et on relaxe.


Soudain, Pierre-Luc met le pied sur quelque chose. Une roche? La fameuse cenne noire? Pierre-Luc comprend alors. L'homme cherchait sûrement quelque chose. Qu'est-ce? Une bague? Pierre-Luc utilise la même technique que l'homme bolivien et scrute le fond de la piscine. Rien.


Après quelques minutes de recherche, il remet finalement le pied sur l'objet convoité. Il le saisit entre ses grands orteils afin de le remonter à la surface.


Surprise! Ce n'est pas une bague! Il s'agit plutôt... d'une incisive artificielle raboutée à un bout de gencive tout aussi artificiel!!!


Est-ce vraiment ce que l'homme cherche? se questionne Pierre-Luc. Vais-je vraiment lui demander : «est-ce votre dent, monsieur?!»


Devant le regard interrogateur de Pierre-Luc qui fixe sa main, ahuri, l'homme s'avance et découvre l'objet de ses recherches.


«Ahhh! Graciassss!» dit-il, souriant de toutes ses dents (sauf une!). Il fait une accolade à Pierre-Luc et sans attendre, remet sa dent à son emplacement d'origine.


«No esta facil buscar en todo esta grande piscina!» («ce n'est pas facile de chercher dans cette grande piscine!») s'exclama t-il, en souriant de toutes ses dents...cette fois-ci!

jeudi 21 janvier 2010

Vidéo de présentation du projet «Un Aguayo...», réalisé par Pierre-Luc







http://www.youtube.com/watch?v=tryAoOxwCpE (cliquez sur ce lien)

Chers lecteurs de notre blogue, famille, amis, collègues et autres gens inconnus,


c'est avec un IMMENSE plaisir que nous vous présentons notre projet des dernières semaines. Pierre-Luc a réuni tout son coeur et son talent afin de réaliser un documentaire décrivant le projet de coopération canadienne sur lequel on travaille ici en Bolivie.

À l'origine, ce documentaire était destiné aux élèves de Pierre-Luc de l'École Juvénat Notre-Dame à St-Romuald afin de les sensibiliser à la réalité des pays en voie de développement dans le cadre d'une semaine thématique organisée sur ce sujet.

Nous avons finalement profité de l'occasion pour produire un vidéo pouvant s'adresser à toute personne désirant en savoir plus sur le projet «Un Aguayo», ses origines, ses fondements et ses avancées. Nous croyons que les images, les visages, les sons vous permettront de mieux vivre avec nous les émotions boliviennes de l'Altiplano.


Un sincère merci à toutes les femmes et familles, enfants, lamas, villageois, sages-femmes, membres des équipes de santé qui ont aimablement accepté de partager leur quotidien avec nous...et avec vous.

Bon visionnement...et bonne réflexion!



samedi 16 janvier 2010

La 'tite nature des étrangers! (par Sandra et Pierre-Luc)

Après 5 semaines de tergiversation et d'hypothèses diverses, nous avons enfin trouvé la cause à nos problèmes de gastro-diarrhée-nausée-maux de ventre qui venaient, partaient et revenaient.... et non, ce n'est pas l'altitude. Elle a eu le dos large! Le médecin nous a trouvés pas mal drôles...
Pour lui, c'était clair assez vite. Des extrangeros qui se pointent avec ce genre de symptômes, une gang de 5 qui s'alternent les symptômes et qui vivent à Oruro en plus...ils ont chipé une bactérie intestinales eux-autres!
- Laquelle monsieur le docteur?
- La salmonelle.

C'est typique ça a l'air. Et commun aussi. Surtout pour les étrangers qui n'ont pas d'anticorps. Il s'est assuré que l'on prenait les précautions de lavage de mains (ah oui?!), de chlorage de fruits et de légumes....(ah, oui? Etes-vous sérieux?!)

On ne sait toujours pas comment on a attrapé ça. Mais il parait qu'ici elle te saute quaisiment dessus. Le doc a insisté: (tradution libre)

-Madame, vous devez cuisiner à la maison. Il y a souvent des problèmes de manipulation dans les restos...

Ahhhrrgg! Nous qui y mangieons en permanence, presque....ça coûte rien. Et puis, cuisiner ici avec des ingrédients nouveaux, difficiles à trouver...tant qu'à manger un semblant-de-bouffe-canadienne-pas-bonne aussi bien manger de la bonne bouffe locale! Mais bon, le doc n'est pas de mon avis.

Vous auriez dû nous voir en train d'essayer de récolter des échantillons de m... de nos enfants dans les toilettes de l'hôpital! On n'a pas attendu 2 minutes en mettant les pieds dans l'hôpital pour rencontrer le doc...mais on a attendu 5 heures pour les 'tits pots des cocos.

Nous voilà donc sous antibio pour 10 jours. Les enfants font ça comme des chefs. Après avoir expliqué à Sacha qu'il y avait une bactérie qui vivait dans son bedon et qu'il fallait la combattre avec les 'tits soldats des médicaments:)

Depuis 2 jours, nous sillonnons les villages de l'altiplano dans notre super Jeep. On essaie d'être plus sur le terrain pour rejoindre davantage les gens. Hier, c'était les entrevues de sages-femmes à Totora, aujourd'hui les visites aux familles utilisatrices. Et demain, on quitte à 6hres pour Curahuara. Au programme: atelier de renforcement de compétences de 2 jours pour les médecins traditionnels et réunion sur l'état de situation avec l'équipe de santé. Toute la famille y est, les enfants raafffolllent des visites au campo!!! (photos à venir bientôt!)


Et demain, le 17, c'est la fête de Pierre-Luc! 30 ans! Et vous savez quoi? Il aura droit à un concert de musique traditionnelle à Curahuara..et aussi à quelques grosse bières Huari sûrement...:)

Hasta pronto!

mercredi 13 janvier 2010

Solidarité Haiti (par Sandra)

De notre lointaine Bolivie, internet nous a informé du terrible séisme qui a touché Haiti hier. C'est difficile de concevoir que le sort s'acharne comme ça sur un peuple qui vit déjà tellement de difficultés. Le CECI (Centre d'études et de coopération internationale, l'organisme avec lequel nous sommes ici comme volontaires) a une équipe postée à Haiti. Ils ont vécu la tragédie et vu les terribles conséquences.

Le CECI organise en ce moment une levée de fonds pour venir en aide à Haiti. D'autres organismes font de même, la Croix-Rouge, Oxfam...


Voici le lien du CECI pour offrir un support financier....même un petit montant fait la différence. La somme de petits dons est subtancielle.


«Les personnes et organismes de la région de Montréal désirant faire un don au CECI pour sa Campagne Urgence-Haïti peuvent nous joindre au 514 875-9911 ou, pour l'extérieur de Montréal, au 1-877-875-2324. On peut également envoyer un chèque au CECI, 3000, rue Omer-Lavallée, Montréal (Québec) H1Y 3R8, portant la mention « CECI - Urgence- Haïti ».

lundi 11 janvier 2010

LECTEURS DE NOTRE BLOGUE: MANIFESTEZ-VOUS! (par Sandra)

Les amis, je vous écris en direct du bureau national du CECI à la Paz. Il est 20hres, j'ai faim, je suis fatiguée...je dors mal depuis 3 jours car Sacha fait de la fièvre et se réveille souvent.
J'imprime des documents pour des réunions super importantes qui auront lieu demain.

Nous sommes dans un bel élan avec le projet. Nous formons une belle équipe avec Jennifer, une étudiante québécoise de l'Université de Toronto qui est conseillère en systématisation pour le projet et Ruth, une bolivienne qui est la chef du projet.

Demain, on rencontre le chef du département de santé familiale et communautaire du ministère de la santé et le vice-ministre de la medecine traditionelle. Wow pour la professionnelle en moi. Deux rencontres importantes pour l'avancement, la consolidation et espérons, un fort appui au projet.

Parlant d'appui. Vous n'êtes pas sans savoir que votre présence en tant que lecteur de notre blogue est une source de motivation pour nous dans la rédaction de notre histoire. Aussi, en tant que coopérants du CECI, nous avons une partie de notre mandat qui consiste en l'engagement du public. Ainsi donc, il est de notre travail de sensibiliser les gens à la coopération internationale, au développement international et à la réalité des pays en voie de développement. On ne fait pas notre blogue que dans cette optique, mais c'est disons que c'est...un impact collatéral positif!

Donc, nous savons qu'il y a beaucoup plus de personnes qui nous lisent que celles qui sont officiellement inscrites comme membres puisque l'on recoit des feedbacks sur nos emails personnels.

Je vous demande une faveur: prenez quelques minutes pour vous inscrire comme membre.

De cette facon, on pourra peut-être détenir le record de personnes sensibilisées par des coopérants! Plus sérieusement, on inscrit le tout dans notre dossier informatisé de volontaire dans la section engagement du public et cela permet au CECI de dire, par année, combien de canadiennes-canadiens ont été sensibilisés de près ou de loin à la coopération internationale. Avec ces chiffres à l'appui, le CECI et l'ACDI peuvent mieux négocier avec le gouvernement fédéral pour les fonds investis pour la coopération internationale... parce que le gouvernement Harper, dont j'aime tellement les idées et les valeurs, a diminué l'aide internationale. Et parmi les motifs invoqués, le fait que les canadiens ne se préoccupent pas tellement de la coopération internationale, qu'ils ne s'y intéressent pas.

Alors, svp, un petit 2 minutes pour s'inscrire comme membre sur le blogue...et vous voilà partie de la sensibilisation auprès du gouvernement fédéral. Un bon deal pour la morale, hein?

samedi 9 janvier 2010

Le coût de la vie (par Sandra)

Nous craignions un peu d’avoir à compter sérieusement nos cennes en Bolivie. On nous avait bien dit que le coût de la vie ici était vraiment bas, mais avec une allocation mensuelle presque 3x moindre que notre salaire mensuel familial du Québec… avec quelques factures québécoises qui continuent malgré notre départ: nos 2 prêts étudiants, l’Hydro de la maison, les taxes municipales, les assurances…

Et, surtout, il faut vivre et manger ici!

Finalement, pour notre plus grand bonheur, nous n’avons jamais été aussi libres dans nos finances!
Et croyez-moi, ça fait du bien!

Je dis ça et je me sens un peu égoïste alors que 91% de la population de notre région de l’altiplano vit sous le seuil de la pauvreté. Il y en a de la pauvreté ici. Dans le centre des villes, il y a pas mal de mendiants. Surtout des personnes âgées et des femmes avec leurs enfants, des femmes autochtones presque exclusivement. Mais il y a aussi beaucoup de débrouillardise. Dans la rue, les habitants développent des façons originales de se faire un peu de sous. Sujet intéressant qui fera l’objet d’un autre article subséquemment… :)
Ainsi donc, le Lonely Planet et les amis avaient raison, le coût de la vie ici est vraiment bas. Le plus bas de l’Amérique du Sud. Je vais même vous donner des exemples!

Ici, la monnaie nationale est le Boliviano. 7 Bolivianos = 1 $ US. Pour simplifier les choses, je vais mettre les prix en $ US. Alors...

- Une course en taxi de la maison au bureau (10 min.) : 55 cents.
- La même course, mais en famille car le prix monte avec le nombre de personnes : 1,20$
- La même ride, mais en micro-bus : 14 cents chacun


- Un litre de lait : 75 cents.
- 5 petits pains baguette pour le petit-dej : 28 cents.
- Un Revello: 28 cents.
- Un excellent milkshake avec des mangues ou des papayes (hum!!): 75 cents

- Une méga-fantaisie de crème glacée comme sur la photo: 4 $


- Un repas complet le midi au meilleur resto végé d’Oruro : 1,30$
- Un repas gargantuesque de viande d’agneau, riz, salade dans un resto réputé : 5,70$. Et pour toute la famille, avec breuvages, pourboire: 20$


- Un chandail chaud en alpaga: 8 $
- Un compte de câble pour le mois : 8 $
- Notre aide-ménagère pour 3 heures de boulot : 7$ (excellent salaire pour ici)
- Autobus La Paz-Oruro (4 hres, autobus voyageurs avec bancs demi-lits): 3,50$ ch.
- Une nuit dans la magnifique suite d’un hôtel 4 étoiles de La Paz, 5 déjeuners inclus : 44 $
- Une soirée de gardiennage par notre proprio: 4,20$
- Un tour de 5 min. pour Sacha dans le petit caroussel du marché: 28 cents.


Le coût de la vie nous permet de nous gâter et de faire des petits extras amusants, qui feront partie de notre grande boîte à souvenirs. On encourage aussi l'économie locale. Pour notre plus grand plaisir, celui des enfants... de même que celui des commerçants d'ici!
SALUD !

mardi 5 janvier 2010

L'ordre et le désordre (par Sandra et Pierre-Luc)

Au Canada, on aime quand tout est structuré.
En Bolivie, on va là où la vie nous mène.




Au Canada, les prix sont indiqués sur tous les produits et sont identiques pour tout le monde.
En Bolivie, les prix sont dans la tête des commerçants et dépendent du temps qu'il fait, de l'humeur du vendeur ou de la couleur de votre peau. On parle et on négocie.




Au Canada, il y a des lignes jaunes sur la route, on fait des stops et on y va chacun son tour.
En Bolivie, il y a beaucoup d'autos, pas de stops mais des klaxons. Le plus audacieux y va.




Au Canada, quand on klaxonne, c'est avec un doigt d'honneur.
En Bolivie, c'est pour avertir que l'on est là. Et toujours avec le sourire.


Au Canada, on fait des files, on attend chacun son tour.
En Bolivie, on fait un motton et on décide que c'est son tour...après avoir pris du temps à comprendre le manège.




Au Canada, on rentre au boulot à 9h et en finit à 17h.
En Bolivie, on rentre autour de 9h00, 9h15, ça dépend des matins et on lunch pendant 2 heures.

Au fait...



Au Canada, on a la montre.
En Bolivie, on a le temps.