ENCOURAGEZ-NOUS ET DEVENEZ MEMBRES DE NOTRE BLOGUE!

Merci à vous tous amis lecteurs de notre blogue!

Vous nous avez solidairement accompagnés tout au long de cette merveilleuse aventure bolivienne. Rapatriés au Québec à la mi-aout 2010, nos problèmes de santé ayant eu raison de notre grande volonté, nous continuons à recevoir des commentaires de gens venus lire nos écrits. Merci!

A chacun d'entre vous, nous vous souhaitons que la santé soit au rendez-vous. Osez mettre en oeuvre les étapes menant à la réalisation de vos rêves... Vous savez, ces projets qui vous habitent au plus profond de votre coeur. Comme ce fut le cas pour nous avec notre vie en bolivie.

samedi 27 mars 2010

Photos de Michel Huneault sur le projet Aguayo (par Sandra)


En décembre dernier, nous avons reçu la visite de Michel Huneault, photographe (et maintenant notre ami aussi!). Michel a accompagné quelques volontaires du CECI sur le terrain afin de capter des images de notre boulot. Il a suivi l'équipe du projet Un Aguayo dans deux municipalités, soit Belen de Andamarca où le projet s'implante actuellement et Curahuara de Carangas, là où le projet est né il y a un peu plus de 3 ans.

Voici le lien pour voir les magnifiques photos de Michel sur 3 projets du CECI en Bolivie. Les 72 premières couvrent le projet Aguayo. Vous verrez au bas des photos, Michel a écrit des explications sommaires.

http://www.michelhuneault.com/ceci_michel/index.html

Bonne visite et j'attends vos commentaires!

vendredi 26 mars 2010

Enfin...des photos de la nouvelle maison de naissance de Curahuara!

Hola mes amis lecteurs de notre blogue!

Je profite de mon charmant séjour de 5 jours dans mon hopital d'Oruro pour mettre du nouveau sur le blogue. J'ai été attaquée par la fièvre thyphoide, une salmonelle (encore!!!) qui se complique au niveau systémique. La même shnout qui a frappé mon 'ti mari il y a un mois. On partage tout, nous.


Enfin, merci à PL de m'avoir prêté l'ordi ce soir...le temps est un peu long ici. Faut croire par contre que je vais mieux si j'arrive à m'assoir et à vous écrire. Bonne nouvelle, non?

Je vous partage donc les photos de la nouvelle maison de naissance de Curahuara de Carangas. Vous vous souvenez, celle où on a travaillé fort fort? (voir le blogue ce ce sujet pour ceux qui l'ont manqué : «J'ai rêvé d'unRona...»)




La chambre de naissance: Avant les rénos

Après les rénos : c'est beau, hein?!




La salle de bain.....


Avant Après




La nouvelle cuisine, pratique et vivante

L'entrée intérieure, vers la cuisine





Deux coopérantes fières de leur travail !

Une des 3 belles murales sur le mur extérieur



Visite de la délégation canadienne, Uniterra et ACDI, avec les autorités locales
Inauguration et bénédiction de la maison de naissance avec un rituel traditionnel bolivien.



Voilà!
Et bientôt... les photos de la 2e inauguration, celle de Totora, qui s'est tenue le 21 mars:)

samedi 13 mars 2010

Notre maison (par Pierre-Luc)

Matisse vous fait visiter (avec de nombreux détails!!) sa maison de Bolivie. Suivez-le dans cette visite guidée digne de l'émission "Ma maison Rona"... Bonne visite!





Notez que le tournage a été effectué au début janvier... il y a longtemps que notre sapin ne trône plus dans le salon!

vendredi 12 mars 2010

L'histoire de la porte à grande portée (par Sandra)

Enfin.


Je célèbre en mon fort intérieur une belle victoire.

Je célèbre l'ouverture d'une porte dans un mur de brique. Et oui, vous avez bien lu. C'est que cette porte, on l'a défendue bec et ongle, on l'a négociée serrée et on l'a gagnée. Pas pour nous, mais pour les femmes de la communauté de Totora.



Cette porte, c'est la porte indépendante vers l'extérieur pour la nouvelle salle d'accouchement humanisé de Totora. C'est la porte qui permettra aux femmes et aux familles d'entrer discrètement dans leur lieu de naissance, de ne pas affronter leur peur de l'hopital, de se sentir le plus possible comme chez-soi. C'est la porte qui leur permettra d'entrer et de sortir à leur guise, de jour comme de nuit, sans passer devant les docs et les patients, sans fraterniser avec les microbes des autres. C'est la porte qui, nous pensons, leur donnera envie de venir accoucher dans la salle de naissance humanisée du Projet Un aguayo.

Petite histoire d'une porte à grande portée.

Décembre: nous visitons le chantier de construction de l'agrandissement de l'hopital de Totora, offert par le gouvernement canadien. Nous constatons que ce qui est prévu pour être la salle d'accouchement humanisé ne correspond pas du tout à ce que les femmes de la communauté ont exprimé. Les femmes veulent un lieu chaud, intime, commode, où peut se réunir toute la famille. Avec une petite cuisine, une entrée indépendante de l'hopital. Car ici, les habitants ont peur de l'hopital.¸Ils n'ont pas confiance, ils ne veulent pas y aller. D'ailleurs, à Totora, 75% des femmes accouchent à la maison dont au moins 50% seules avec leur mari. Les taux de mortalité maternelle et infantile sont dans la région les plus hauts de tous les Amériques, après Haiti.

Voilà donc, nous constatons que les plans semblent avoir été fait dans le but unique de remplir la nouvelle réquisition du gouvernement d'Évo Morales, soit d'avoir une salle d'accouchement interculturelle (ou humanisée) afin que les femmes puissent y accoucher selon leurs coutumes, selon leurs désirs. Alors, ils en ont mis une. En plein milieu de l'hopital, avec une seule fenêtre qui donne sur la salle d'attente, pas de salle de bain, sombre et à peine plus grande qu'un garde-robe Walk-in. Bravo.

Décembre-janvier-février: Nous enchaînons les lettres, les rencontres, les lettres, les visites, les téléphones, les lettres. Nous demandons à changer le lieu de la salle d'accouchement humanisé et de l'interchanger avec la salle d'hospitalisation qui elle sera beaucoup plus vaste, au soleil, pleine de fenêtres, avec une salle de bain. Parfait. Il ne manquera qu'à ajouter une porte indépendante et le tour est joué.

Ah, mais là, ça ne pouvait être si simple. Toute qu'une étape qu'ouvrir cette porte! Le directeur du SEDES (département de santé de Oruro) est venu avec nous sur le chantier pour autoriser les changements demandés. Tous. Sauf la porte. Pourquoi donc, me direz-vous? Parce que, selon lui, le fait de construire une entrée indépendante renforcera l'idée que la médecine moderne est séparée du volet de médecine plus traditionnel.

«Il faut travailler ensemble! Partager les mêmes lieux, les mêmes entrées! Passer ce message d'unité à la population!»

Mais oui. Pour moi, collaborer ensemble est bien distinct que de travailler soudés, collés, un par-dessus l'autre. Parce qu'il ne croit pas que les docs vont littéralement engloutir la sage-femme traditionnelle? Parce qu'il croit que les gens ne vont plus être terrorisés à l'idée d'entrer dans l'hôpital seulement parce qu'on leur dit que quelque part en dedans il y a une sage-femme traditionnelle qui les attend? Ben voyons. Il pense que les familles vont être à l'aise d'entrer et de sortir à toute heure du jour pour venir visiter la maman qui vient d'accoucher? Alors qu'ils n'entrent même pas dans l'hôpital quand ils sont malades et ont besoin de se faire soigner? Ils ont peurs des médecins et de la médecine moderne. Si on vise une augmentation du taux de naissance en centre de santé, on ne devrait pas se donner toutes les chances?

Nous avons alors convenu que nous offririons 5000 Bolivianos pour effectuer les changements de locaux, installer la salle de bain et la porte. Nous payons déjà pour l'équipement de la salle d'accouchement et le salaire de la sage-femme. Alors si toutes nos réquisisions étaient prises en compte, on allait majorer notre aide au financement. Tous ces détails ce n'est pas pour moi, pas pour le projet non plus, mais pour les femmes et les familles de la communauté. Pour qu'ils se sentent bien, à l'aise, comme chez-eux, tranquilles.

Mars: Le maire nous a dit la semaine dernière qu'il ne paierait pas pour la porte faute de sous et que nos 5000 Bolivianos ne suffiraient pas pour toutes nos demandes. Alors, pas de porte. Mais il voulait quand même nos 5000 Bolivianos pour payer la salle de bain. Hum.... dilemne. Nous avons contacté le «financiador canadien» pour l'aviser, voir ce qu'on allait faire....payer, changer pour une salle meilleure mais sans entrée indépendante ou simplement se retirer du projet??

Et c'est finalement jeudi dernier, après 3 mois de marchadange, que le dossier de la porte a abouti. J'ai eu une réunion avec l'architecte du chantier et le responsable administratif du chantier. Ils avaient déjà engagé nos 5000 Bolivianos dans de la main-d'oeuvre alors que maintenant on se questionnait à savoir si on demeure dans le projet de construction ou non... Petit problème. Alors, la compagnie a décidé de payer la fameuse porte en réduisant les dépenses ailleurs sur le chantier. 1300 Bolivianos pour acheter la porte contre 5000 Bolivianos en don du projet... Leur perte est quand même moins grande. Et en plus, les madames sont contentes.

L'inauguration (enfin) de l'agrandissement de l'hôpital de Totora aura lieu ce dimanche, le 21 mars. On devrait même recevoir la visite du président bolivien Evo Morales. Je vais certainement contempler la fameuse porte du coin de l'oeil, un petit sourire en coin, durant le discours du préseident sur la nécessité de centrer les soins de santé sur les besoins de la population...

jeudi 11 mars 2010

Article sur notre périple paru dans «Le Soleil» de Québec


Pour les petits retardataires qui n'auraient pas eu la chance de le lire... un bel article paru juste avant notre départ en novembre dernier.


mardi 2 mars 2010

La jour de la Pachamama (par Sandra et Pierre-Luc)


La semaine du célèbrissime Carnaval d'Oruro se termine le mardi par la Ch'alla à la Pachamama, la fête à la Terre-Mère. Tous les Boliviens décorent et célèbrent ce qui leur est cher... la maison, la voiture...le tout en compagnie de la famille avec qui ils partagent le rituel, le souper et beaucoup beaucoup de bière!


Voici comment nous avons été initiés au rituel de remerciement à la Pachamama!

Cliquez sur le lien: http://www.youtube.com/watch?v=XMW9rL7BMpA