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jeudi 24 décembre 2009

Le jour des poubelles ou quand sortir les vidanges devient une expérience…sociale! (par Pierre-Luc)


Une drôle de cloche retentit.
- Papa! C’est le temps des poubelles!

C’est bien vrai : cette cloche, qui ressemble étrangement à celle du Père Noël, n’est pas celle qui annonce la venue du gros bonhomme rouge qui, dans son charriot porte son sac de cadeaux sur son dos. Il s’agit plutôt de la cloche qui annonce la venue… des éboueurs, suivants leurs « chariots malodorant » et portant des sacs (de vidanges) sur leurs dos. Un employé précède le camion de plusieurs minutes, cloche à la main, battant la mesure à un rythme régulier.
Alors, comme tous les gens du voisinage, lorsque ladite cloche carillonne, je me rends sur le trottoir et attends sagement l’arrivée des employés de la compagnie de gestion des déchets. Les voisins se saluent donc du regard, certains osent même des « Como estas? » bien sentis. On dépose corbeilles et sacs de poubelle de tous acabits à nos pieds et on patiente ensemble… c’est fou ce que les poubelles rapprochent le monde!
Arrive enfin le camion, escorté par trois employés cagoulés. Mon imagination s’emballe : je crois d’abord qu’il s’agit d’une embuscade, que le camion n’est qu’une astuce et que les hommes masqués vont bientôt sortir leurs armes automatiques et vont commettre le pire des délits. Nous ne sommes heureusement pas dans un film de Chuck Norris. Les hommes se couvrent le visage pour, dit-on, éviter l’opprobre social, comme le font les cireurs de chaussures au centre-ville. Il faut croire que le métier d’éboueur n’a pas encore obtenu, ici, ses lettres de noblesse!
Nous arrivons enfin dans le feu de l’action : alors que le camion roule à bonne vitesse, les plus chanceux se verront saisir leurs poubelles par des employés, alors que les autres devront courir un peu, rattraper le camion et déverser leurs résidus domestiques eux-mêmes à l’arrière du véhicule. Quelques vieilles dames peinent à s’exécuter, les voisins les aident volontiers. Alors que je me considérais chanceux de ne pas avoir eu à courir à la suite du camion, le vidangeur qui vide mes poubelles les balance allègrement au beau milieu de la rue… quatre maisons plus loin! Je dois donc courir à mon tour afin de les récupérer avant que les voitures ne les écrasent. Les voisins retournent tous à leurs portes respectives… on se salue de la main, conscient d’avoir vécu quelque chose d’intense qui nous a soudainement rapprochés… à moins que ce ne soit moi qui s’imagine des expériences uniques là où il n’y a qu’un geste banal et quotidien… On trouve des expériences humaines là où on veut bien en trouver!

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