Dans la plupart des marchés comme le Mercado Campero, on peut trouver toutes sortes de choses comme des assiettes, des bols, etc. Aussi, il y a un marché des instruments où mon père s`est acheté une guitare. De plus, à côté de chez nous, on a un petit dépanneur où on achète du lait, du pain et des biscuits. Et pour trouver nos fruits et nos légumes, on va à la Plaza Pagador et Maora nous vend ses fruits et Antonia nous vend ses légumes. Ici, magasiner c’est différent!
mercredi 30 décembre 2009
dimanche 27 décembre 2009
Joyeux Noel et bonne année, du bonheur... et d'la santé?! (par Sandra)
Petit texte, bref mais libérateur.
On en a assez des inconforts gastro-intrestinaux de la vie en sol étranger!!! J'y vais avec des mots doux quand même pour ne pas trop vous... embêter.
Sérieusement, ça ne lâche pas. Pierre-Luc, Matisse et Sacha y sont passés 2 fois depuis notre arrivée...il y a seulement un mois. Moi, une fois, avant-hier... mais une méchante costaude. Il y a juste Daphnée qui s'en sauve pour le moment. Tant qu'il y a de l'espoir....
Déjà que des gastroentérites, c'est pas charmant, je ne sais pas ce qu'elles ont les bactéries et/ou les virus à être si coriaces ici. Ou peut-être que notre corps, qui essaie déjà de conjuguer altitude, nouvelle bouffe et nouvel environnement, a le système immunitaire un brin défaillant. En fait, tous les volontaires ont été malades durant leur 1er mois ici. Sauf que nous à cinq...ça ne fait pas beaucoup de break.
Et oui, on prend toutes toutes les précautions. On lave au chlore nos fruits et légumes, on n'en mange pas des pas cuits au resto, on boit juste de l'eau en bouteille, on se lave les mains à qui-mieux-mieux... je m'ennuie de mes capsules de probiotiques nord-américaines.
Et en plus, on avait prévu aller découvrir le Lac Titicaca durant les Fêtes... on est plutôt à la maison, à regarder la télé, boire des 'tits jus et se relayer aux toilettes.
Comme quoi qu'il y a des côtés plus difficiles à la vie d'expatriés...
On en a assez des inconforts gastro-intrestinaux de la vie en sol étranger!!! J'y vais avec des mots doux quand même pour ne pas trop vous... embêter.
Sérieusement, ça ne lâche pas. Pierre-Luc, Matisse et Sacha y sont passés 2 fois depuis notre arrivée...il y a seulement un mois. Moi, une fois, avant-hier... mais une méchante costaude. Il y a juste Daphnée qui s'en sauve pour le moment. Tant qu'il y a de l'espoir....
Déjà que des gastroentérites, c'est pas charmant, je ne sais pas ce qu'elles ont les bactéries et/ou les virus à être si coriaces ici. Ou peut-être que notre corps, qui essaie déjà de conjuguer altitude, nouvelle bouffe et nouvel environnement, a le système immunitaire un brin défaillant. En fait, tous les volontaires ont été malades durant leur 1er mois ici. Sauf que nous à cinq...ça ne fait pas beaucoup de break.
Et oui, on prend toutes toutes les précautions. On lave au chlore nos fruits et légumes, on n'en mange pas des pas cuits au resto, on boit juste de l'eau en bouteille, on se lave les mains à qui-mieux-mieux... je m'ennuie de mes capsules de probiotiques nord-américaines.
Et en plus, on avait prévu aller découvrir le Lac Titicaca durant les Fêtes... on est plutôt à la maison, à regarder la télé, boire des 'tits jus et se relayer aux toilettes.
Comme quoi qu'il y a des côtés plus difficiles à la vie d'expatriés...
jeudi 24 décembre 2009
Le jour des poubelles ou quand sortir les vidanges devient une expérience…sociale! (par Pierre-Luc)
Une drôle de cloche retentit.
- Papa! C’est le temps des poubelles!
C’est bien vrai : cette cloche, qui ressemble étrangement à celle du Père Noël, n’est pas celle qui annonce la venue du gros bonhomme rouge qui, dans son charriot porte son sac de cadeaux sur son dos. Il s’agit plutôt de la cloche qui annonce la venue… des éboueurs, suivants leurs « chariots malodorant » et portant des sacs (de vidanges) sur leurs dos. Un employé précède le camion de plusieurs minutes, cloche à la main, battant la mesure à un rythme régulier.
Alors, comme tous les gens du voisinage, lorsque ladite cloche carillonne, je me rends sur le trottoir et attends sagement l’arrivée des employés de la compagnie de gestion des déchets. Les voisins se saluent donc du regard, certains osent même des « Como estas? » bien sentis. On dépose corbeilles et sacs de poubelle de tous acabits à nos pieds et on patiente ensemble… c’est fou ce que les poubelles rapprochent le monde!
- Papa! C’est le temps des poubelles!
C’est bien vrai : cette cloche, qui ressemble étrangement à celle du Père Noël, n’est pas celle qui annonce la venue du gros bonhomme rouge qui, dans son charriot porte son sac de cadeaux sur son dos. Il s’agit plutôt de la cloche qui annonce la venue… des éboueurs, suivants leurs « chariots malodorant » et portant des sacs (de vidanges) sur leurs dos. Un employé précède le camion de plusieurs minutes, cloche à la main, battant la mesure à un rythme régulier.
Alors, comme tous les gens du voisinage, lorsque ladite cloche carillonne, je me rends sur le trottoir et attends sagement l’arrivée des employés de la compagnie de gestion des déchets. Les voisins se saluent donc du regard, certains osent même des « Como estas? » bien sentis. On dépose corbeilles et sacs de poubelle de tous acabits à nos pieds et on patiente ensemble… c’est fou ce que les poubelles rapprochent le monde!
Arrive enfin le camion, escorté par trois employés cagoulés. Mon imagination s’emballe : je crois d’abord qu’il s’agit d’une embuscade, que le camion n’est qu’une astuce et que les hommes masqués vont bientôt sortir leurs armes automatiques et vont commettre le pire des délits. Nous ne sommes heureusement pas dans un film de Chuck Norris. Les hommes se couvrent le visage pour, dit-on, éviter l’opprobre social, comme le font les cireurs de chaussures au centre-ville. Il faut croire que le métier d’éboueur n’a pas encore obtenu, ici, ses lettres de noblesse!
Nous arrivons enfin dans le feu de l’action : alors que le camion roule à bonne vitesse, les plus chanceux se verront saisir leurs poubelles par des employés, alors que les autres devront courir un peu, rattraper le camion et déverser leurs résidus domestiques eux-mêmes à l’arrière du véhicule. Quelques vieilles dames peinent à s’exécuter, les voisins les aident volontiers. Alors que je me considérais chanceux de ne pas avoir eu à courir à la suite du camion, le vidangeur qui vide mes poubelles les balance allègrement au beau milieu de la rue… quatre maisons plus loin! Je dois donc courir à mon tour afin de les récupérer avant que les voitures ne les écrasent. Les voisins retournent tous à leurs portes respectives… on se salue de la main, conscient d’avoir vécu quelque chose d’intense qui nous a soudainement rapprochés… à moins que ce ne soit moi qui s’imagine des expériences uniques là où il n’y a qu’un geste banal et quotidien… On trouve des expériences humaines là où on veut bien en trouver!
Nous arrivons enfin dans le feu de l’action : alors que le camion roule à bonne vitesse, les plus chanceux se verront saisir leurs poubelles par des employés, alors que les autres devront courir un peu, rattraper le camion et déverser leurs résidus domestiques eux-mêmes à l’arrière du véhicule. Quelques vieilles dames peinent à s’exécuter, les voisins les aident volontiers. Alors que je me considérais chanceux de ne pas avoir eu à courir à la suite du camion, le vidangeur qui vide mes poubelles les balance allègrement au beau milieu de la rue… quatre maisons plus loin! Je dois donc courir à mon tour afin de les récupérer avant que les voitures ne les écrasent. Les voisins retournent tous à leurs portes respectives… on se salue de la main, conscient d’avoir vécu quelque chose d’intense qui nous a soudainement rapprochés… à moins que ce ne soit moi qui s’imagine des expériences uniques là où il n’y a qu’un geste banal et quotidien… On trouve des expériences humaines là où on veut bien en trouver!
La petite famille part dans le mytique campo pour la première fois! (par Daphnée)
Mercredi, 5h du mat.
Maman nous réveille et nous dit que c’est l’heure de partir pour Curahuara. Je savais que nous allions partir tôt, mais quand même!!! En plus, j’avais mal dormi parce que je m’étais craqué le dos la veille… bon, tout ça pour dire que j’étais crevée et un peu raquée… nous nous sommes habillés en vitesse et avons préparé les collations. Ruth, la directrice du projet est venue nous chercher à 6 h avec le Jeep du CECI, un char qui ne passe pas vraiment inaperçu…
C’était parti pour 3h30 de voiture. On était «pogné» sur deux p’tits bancs d’autobus scolaire…Les gars d’un côté et les filles de l’autre! Dieu merci, c’était juste de l’asphalte!
Maman nous réveille et nous dit que c’est l’heure de partir pour Curahuara. Je savais que nous allions partir tôt, mais quand même!!! En plus, j’avais mal dormi parce que je m’étais craqué le dos la veille… bon, tout ça pour dire que j’étais crevée et un peu raquée… nous nous sommes habillés en vitesse et avons préparé les collations. Ruth, la directrice du projet est venue nous chercher à 6 h avec le Jeep du CECI, un char qui ne passe pas vraiment inaperçu…
C’était parti pour 3h30 de voiture. On était «pogné» sur deux p’tits bancs d’autobus scolaire…Les gars d’un côté et les filles de l’autre! Dieu merci, c’était juste de l’asphalte!
Arrivés là-bas, nous avons rencontré Miriam Rouleau-Perez et sa famille : Miriam et Chavin, avec leurs deux enfants :Leila, 7 ans et Manouk, 10 ans. Miriam était la volontaire qui a créé le projet «Un Aguayo». Elle est restée en Bolivie 2 ans et était revenue en visite. Super famille!
En arrivant, nous sommes allés voir une douche solaire que Miriam et d’autre gens avaient construit .En démarquant de l’auto pour aller voir la douche, ma mère a rencontré…Un Alpaga! Il s’est frotté en gloussant ou en ronronnant, je ne sais pas trop, mais je sais qu’il était content et maman aussi. Moi, j’avais un p’tit peu peur…vous auriez dû voir ses yeux! En plus il montrait les dents, mais tout le monde affirmait qu’il était content, mais je n’étais pas trop sûre…
En arrivant, nous sommes allés voir une douche solaire que Miriam et d’autre gens avaient construit .En démarquant de l’auto pour aller voir la douche, ma mère a rencontré…Un Alpaga! Il s’est frotté en gloussant ou en ronronnant, je ne sais pas trop, mais je sais qu’il était content et maman aussi. Moi, j’avais un p’tit peu peur…vous auriez dû voir ses yeux! En plus il montrait les dents, mais tout le monde affirmait qu’il était content, mais je n’étais pas trop sûre…
Ensuite, maman est partie en réunion et nous avons visité Curahuara avec la famille Rouleau-Perez. Nous sommes allés explorer des montagnes où les militaires vont faire de l’escalade. Je ne sais pas comment ils font! Nous avons bu de l’eau qui coulait de la montagne et les gens qui habitent à Curahuara disent que si tu bois de l’eau, tu vas revenir et que tu vas te marier avec un curahuarien ou une curahuarienne…on verra!
Puis tout s’est enchainé : visite de l’église, dîner chez des amis (steak de lama!), visite de l’ancienne maison de la famille et petite balade à la «rivière» du coin. Chavin a pris plus de 140 photos!
C’était vraiment une journée super! Depuis ce petit séjour, chaque fois que Maman va dans les petites municipalités, je lui demande de l’accompagner.
Puis tout s’est enchainé : visite de l’église, dîner chez des amis (steak de lama!), visite de l’ancienne maison de la famille et petite balade à la «rivière» du coin. Chavin a pris plus de 140 photos!
C’était vraiment une journée super! Depuis ce petit séjour, chaque fois que Maman va dans les petites municipalités, je lui demande de l’accompagner.
À quand la prochaine fois?
3 ans plus tard, Curahuara de Carangas: là où le projet «Un aguayo» est né (par Sandra)
C’est à Curahuara de Carangas, une petite municipalité andine située à 3 heures et demi de 4x4 d’Oruro, qu’a débuté le projet «Un aguayo para un parto sin riesgo» en 2006. Avec l’aide d’une volontaire québécoise d’Uniterra, Miriam Rouleau-Pérez, les gens de la municipalité ont entrepris de trouver des solutions aux taux élevés de mortalité maternelle et infantile. En effet la région de l’altiplano occupe tristement le 1er rang pour tout l’Amérique du Sud.
À ce moment, seulement 16% des femmes accouchaient en centre de santé. La vaste majorité accouchait dans leurs maisons assistées principalement de leurs maris, de leurs familles, d'une sage-femme…mais le tout avec bien peu de moyens, mais surtout en des lieux très éloignés, rendant difficile une intervention si une complication survenait. L’offre de services dans l’hôpital (accouchements avec table de gynéco munie d’étriers) ne convient pas à ces femmes pour qui les valeurs familiales et traditionnelles sont très importantes.
Vient alors l’ingénieuse idée de partir des besoins de la population pour offrir un service adapté culturellement. La salle d’accouchement interculturelle «wawa yurin uta» est née, une sorte de petite maison de naissance chaude et conviviale avec un matelas épais au sol, une jolie déco traditionnelle, un coin cuisinette et un divan pour la famille qui accompagne la femme en travail. Les femmes qui habitent loin y logent souvent de 3 à 4 jours après la naissance. Une sage-femme traditionnelle a aussi été engagée pour faire partie de l’équipe du centre de santé, une première au pays! Les femmes peuvent maintenant choisir la personne qui les assistera à l’accouchement, de même que le type de chambre de naissance souhaitée. Afin d’augmenter la couverture de soins de santé, le CECI offre un incitatif aux femmes qui, en plus d’avoir donné naissance en compagnie d’un médecin, d’une infirmière ou de la sage-femme, ont effectué au moins 4 visites prénatales, reçu leur vaccination antitétanos et fait le suivi postnatal pour elles et leur bébé. Le paquet cadeau comprend un aguayo (tissu traditionnel qui sert de porte-bébé ici), un petit kit de vêtements de bébé, une serviette, une couverture de flanelle, un savon et de la poudre. En un an, le nombre de femmes accouchant avec un membre de l’équipe de santé est passé de 16% à 84%!
Maintenant, quelques années plus tard….
Une récente étude du CECI a montré que les statistiques sont nettement meilleures à Curahuara que dans les autres municipalités de l’Altiplano où le projet est en phase de démarrage. Beaucoup plus de femmes font un suivi complet, elles ont des connaissances plus approfondies des soins et des signes d’alarme en grossesse, accouchement et postnatal. Et surtout, elles sont satisfaites des soins offerts et de la possibilité de choisir.
Or, l’équipe de direction du centre de santé a changé…et le médecin directeur ne cache pas son désaccord avec le fait que la salle d’accouchement interculturelle est à l’extérieur de l’hôpital et que la sage-femme y pratique normalement seule, quand tout est physiologique. Il aimerait avoir un regard plus direct, en plus de participer aux accouchements, «travailler ensemble»…car, sans surprise, la quasi-totalité des femmes optent pour la salle interculturelle et Dona Gregoria, la sage-femme. L’équipe de santé a donc entrepris, subtilement, d’augmenter sa présence aux accouchements avec la sage-femme, trouvant des moyens pour s’y immiscer… comme en retenant le matériel d’accouchement dans l’hôpital.
Lors de notre rencontre, la sage-femme nous a parlé avec passion de leur projet, de leur petite maison de naissance, de la satisfaction des femmes. Et plus tard, avec le trémolo dans la voix, elle nous a exprimé sa tristesse de se sentir de plus en plus exclue de l’équipe du centre de santé, de plus en plus sur-surveillée dans sa pratique…et ce, malgré des résultats très positifs.
Et voilà, une bonne partie de mon mandat à Curahuara : voir et comprendre ce qui s’est passé et aider à la résolution de cette délicate situation en discutant avec les gens impliqués. Et aussi, voir à éviter à ce que des situations semblables de reproduisent plus tard dans les municipalités qui démarreront le projet Un aguayo dans quelques semaines.
vendredi 18 décembre 2009
Fiesta de Noel á la Paz (par Sandra)
NOUVELLES PHOTOS!
Noel pour nous se passe ici, avec nos amis coopérants et nos collègues du CECI.Nous sommes arrivés mercredi soir après 3 heures de voiture. Notre ami Michel, le potographe, nous a conseillé un hotel coquet, nouveau, confo, à 2 pas du Prado...la place "in" á la Paz. On a donc profité de notre journée d'hier pour découvrir le centre-ville: il y a du monde (pis des chars!) ici!! Une ville toute en côtes, entourée de montagnes, envahie par les minibus et les taxis! On a passé notre après-midi á flaner dans le marché des artisans. Wow, quelle beauté! Pleins de couleurs, de beaux tissus colorés, des gens agréables à jaser... J'aurais pu y passer des jours! En fait, on y retourne demain!
On en a profité pour faire de nous des vrais canadiens et aller déguster de bons cafés de qualité...hum, honnêtement, ca nous manquait un peu;)
Puis, hier soir, la fête de Noel au bureau du CECI. Avec tous les coopérants, d'Oruro et de la Paz. C'est bon de se revoir, de jaser de comment on va et de parler francais!
Le Père-Noël est même venu nous voir!! Il a fait un grand chemin, hein? Les cocos ont recu des beaux cadeaux made in Bolivia, les adultes ont fait un échange de cadeaux.
Matisse a soudainement commencé à faire de la fièvre avec un mal de tête carabiné...Et mautadit, il est le 3e à tomber après PL et Sacha. L'adaptation... Ce matin, il est mieux. Les advils aident, aussi.
Ce matin, je suis au bureau du CECI, j'en profite pour venir cueillir des documents d'archives sur le projet. Ensuite, je vais un peu magasiner avec Jennifer...ici, c'est la bonne place pour acheter les petits cadeaux de Noel des cocos!
Ce matin, je suis au bureau du CECI, j'en profite pour venir cueillir des documents d'archives sur le projet. Ensuite, je vais un peu magasiner avec Jennifer...ici, c'est la bonne place pour acheter les petits cadeaux de Noel des cocos!
samedi 12 décembre 2009
Un samedi matin sous un soleil de plomb! (par Pierre-Luc)
Le lever se faisait tôt ce matin. (Bon, tôt… 9 heures. Mais il faut dire qu’avec la fièvre de Sacha lors des derniers jours, les heures de sommeil sont précieuses, elles se comptent sur les doigts d’une main.) Allez, on s’en va pelleter. Non, il n’y a pas de neige ici. Il fait même très chaud si près du soleil. En fait, c’est qu’une autre coopérante, Marianne, est ici afin de travailler avec un groupe de jeunes qui s’impliquent en environnement. Alors aujourd’hui nous sommes allées, Daphnée et moi, pelleter des ordures!
Un peu naïvement, je m’attendais à ramasser quelques bouteilles de plastique sur le bord d’une rue d’Oruro. Finalement, on débarque sur un terrain vague, dans le nord de la ville : « Un dépotoir! On va nettoyer un dépotoir?!! » En fait il ne s’agissait pas d’un dépotoir « officiel », mais bon nombre de détritus jonchaient le sol sans espoir d’être un jour ramassés. Qu’à cela ne tienne, nous étions bientôt 60, munis de gants et de masques chirurgicaux prêts à relever le défi.
Après quelques minutes d’optimisme, l’ampleur de la tâche me saute aux yeux : j’ai l’impression de creuser une montagne avec une fourchette, en plus, ça pue et parfois… ça grouille! Le plus étrange, c’est que j’ai parfois l’impression d’être dans mon patelin; en effet, quelques effluves me rappellent… l’EXPO de Trois-Rivières. Comme quoi on est jamais très loin de chez soi.
Finalement, avec les nombreux bénévoles, quelques employés de la compagnie de gestion des déchets et quelques habitants du quartier, on finit par voir la lumière au bout du tunnel : L’endroit est (presque) parfait, c’est propre! Disons que le travail en valait la peine, malgré que maintenant, je me sens un peu comme un employé des manèges de Beauce Carnaval : moi aussi je sens l’EXPO de Trois-Rivières!
Un peu naïvement, je m’attendais à ramasser quelques bouteilles de plastique sur le bord d’une rue d’Oruro. Finalement, on débarque sur un terrain vague, dans le nord de la ville : « Un dépotoir! On va nettoyer un dépotoir?!! » En fait il ne s’agissait pas d’un dépotoir « officiel », mais bon nombre de détritus jonchaient le sol sans espoir d’être un jour ramassés. Qu’à cela ne tienne, nous étions bientôt 60, munis de gants et de masques chirurgicaux prêts à relever le défi.
Après quelques minutes d’optimisme, l’ampleur de la tâche me saute aux yeux : j’ai l’impression de creuser une montagne avec une fourchette, en plus, ça pue et parfois… ça grouille! Le plus étrange, c’est que j’ai parfois l’impression d’être dans mon patelin; en effet, quelques effluves me rappellent… l’EXPO de Trois-Rivières. Comme quoi on est jamais très loin de chez soi.
Finalement, avec les nombreux bénévoles, quelques employés de la compagnie de gestion des déchets et quelques habitants du quartier, on finit par voir la lumière au bout du tunnel : L’endroit est (presque) parfait, c’est propre! Disons que le travail en valait la peine, malgré que maintenant, je me sens un peu comme un employé des manèges de Beauce Carnaval : moi aussi je sens l’EXPO de Trois-Rivières!
jeudi 10 décembre 2009
En route vers notre nouvelle maison! (par Pierre-Luc)
Après quelques jours passés dans un hôtel de La Paz, nous quittons enfin pour notre ville d’accueil : Oruro. Enfin, parce que vivre dans des valises, sans trop savoir où se trouve telle ou telle chose, c’est compliqué :
-Chéri, as-tu vu ma brosse?
-Euh! Oui, j’ai vu ça quelque part… c’est dans l’une des 21 valises!!
Alors, pendant que notre ami Don Domingo remplit la Jeep de nos nombreuses valises (en fait, il les attache sur le toit), on prend un petit souper rapide dans un restau suisse et hop! À nous la grande route… 3 heures à faire.
On sort d’abord du trou qu’est la capitale, la vue est imprenable, à couper le souffle. On quitte peu à peu El Alto et, en même temps, la végétation qui se fait de plus en plus rare. Bientôt, il n’y a plus que les herbes courtes qui recouvrent les collines. On oublie presque qu’on est à 3 800 mètres d’altitude tellement le terrain est « plus plat » (plat étant relatif!)
Quelques postes de péage, un détour par les chemins de boue alors qu’on suit patiemment un camion-citerne qui semble refuser catégoriquement (à cause de son orgueil !?) de nous céder le passage. Un orage impressionnant nous souhaite alors la bienvenue. (C’est vrai, on est presque dans le ciel alors c’est normal qu’on ait l’impression que les éclairs vont nous heurter à tout moment.)
Nous arrivons finalement, une heure plus tard que prévu. On se dirige vers la Plaza où se trouve le restau où l’on va souper. La surprise est générale : malgré la noirceur de la nuit, on découvre une ville accueillante avec une superbe place centrale, des arbres, des plantes (nous qui pensions ne voir que du lichen pendant la prochaine année!), on s’attendait à bien pire. Ça grouille de vie! Dire que le voisin de Sandra, dans l’avion, lui avait tenu ces propos en espagnol (mais je traduits pour vous):
- Oh! Super, vous allez habiter en Bolivie pour un an! À quel endroit allez-vous vivre?
-À Oruro.
-Oh! Désolé… (long silence)Qu’allez vous y faire?
-Je vais travailler en coopération internationale afin d’améliorer l'accès aux services de santé pour les femmes enceintes et leurs jeunes enfants vu le haut taux de mortalité maternelle et infantile.
-Ah! Dans ce cas, MERCI!
-Chéri, as-tu vu ma brosse?
-Euh! Oui, j’ai vu ça quelque part… c’est dans l’une des 21 valises!!
Alors, pendant que notre ami Don Domingo remplit la Jeep de nos nombreuses valises (en fait, il les attache sur le toit), on prend un petit souper rapide dans un restau suisse et hop! À nous la grande route… 3 heures à faire.
On sort d’abord du trou qu’est la capitale, la vue est imprenable, à couper le souffle. On quitte peu à peu El Alto et, en même temps, la végétation qui se fait de plus en plus rare. Bientôt, il n’y a plus que les herbes courtes qui recouvrent les collines. On oublie presque qu’on est à 3 800 mètres d’altitude tellement le terrain est « plus plat » (plat étant relatif!)
Quelques postes de péage, un détour par les chemins de boue alors qu’on suit patiemment un camion-citerne qui semble refuser catégoriquement (à cause de son orgueil !?) de nous céder le passage. Un orage impressionnant nous souhaite alors la bienvenue. (C’est vrai, on est presque dans le ciel alors c’est normal qu’on ait l’impression que les éclairs vont nous heurter à tout moment.)
Nous arrivons finalement, une heure plus tard que prévu. On se dirige vers la Plaza où se trouve le restau où l’on va souper. La surprise est générale : malgré la noirceur de la nuit, on découvre une ville accueillante avec une superbe place centrale, des arbres, des plantes (nous qui pensions ne voir que du lichen pendant la prochaine année!), on s’attendait à bien pire. Ça grouille de vie! Dire que le voisin de Sandra, dans l’avion, lui avait tenu ces propos en espagnol (mais je traduits pour vous):
- Oh! Super, vous allez habiter en Bolivie pour un an! À quel endroit allez-vous vivre?
-À Oruro.
-Oh! Désolé… (long silence)Qu’allez vous y faire?
-Je vais travailler en coopération internationale afin d’améliorer l'accès aux services de santé pour les femmes enceintes et leurs jeunes enfants vu le haut taux de mortalité maternelle et infantile.
-Ah! Dans ce cas, MERCI!
mercredi 9 décembre 2009
Cap sur Huayllamarca (par Sandra)
Trajet entre Oruro et Huayllamarca, une des 5 municipalités de notre projet: 2 hres 30 de route dont 80% en terre rocheuse et 10% de détours.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le voyage est des plus agréables. Des paysages à couper le souffle: des montagnes couvertes de graminés, de toundra ou de cactus, les nuages juste au-dessus de notre tête, n'oublions pas que nous sommes à 3800m d'altitude. J'ai vu mon premier flamant rose ailleurs que dans un zoo, mon premier barrage de lamas. Il y a aussi les petites maison en banco isolées...qui semblent au milieu de nulle part, des femmes qui marchent sur la route qui s'éternise, des enfants seuls à vélo, les minis-villages qui surgissent sans qu'on s'y attende. Mes yeux avaient tout pour être occupés.
Ah oui, j'ai oublié de dire qu'on amenait avec nous une chica interne en médecine, assise sur le banc dans l'arrière du Jeep. Au passage, on a agrandit la familia avec deux femmes et leurs enfants respectifs qui se rendaient à notre atelier mais qui habitaient ±30 minutes de voiture de Huayllamarca. Elles ont eu de la chance. Certaines ont marché entre 3 et 6 heures pour s'y rendre. Comme quoi, la vie dans le campo est belle à voir, sans doute belle à vivre, mais certainement pas facile.
Sur la photo, on voit un des nombreux barrages de pierres. Détour dans le village oblige. Encore d'autres trouvailles... :)
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le voyage est des plus agréables. Des paysages à couper le souffle: des montagnes couvertes de graminés, de toundra ou de cactus, les nuages juste au-dessus de notre tête, n'oublions pas que nous sommes à 3800m d'altitude. J'ai vu mon premier flamant rose ailleurs que dans un zoo, mon premier barrage de lamas. Il y a aussi les petites maison en banco isolées...qui semblent au milieu de nulle part, des femmes qui marchent sur la route qui s'éternise, des enfants seuls à vélo, les minis-villages qui surgissent sans qu'on s'y attende. Mes yeux avaient tout pour être occupés.
Ah oui, j'ai oublié de dire qu'on amenait avec nous une chica interne en médecine, assise sur le banc dans l'arrière du Jeep. Au passage, on a agrandit la familia avec deux femmes et leurs enfants respectifs qui se rendaient à notre atelier mais qui habitaient ±30 minutes de voiture de Huayllamarca. Elles ont eu de la chance. Certaines ont marché entre 3 et 6 heures pour s'y rendre. Comme quoi, la vie dans le campo est belle à voir, sans doute belle à vivre, mais certainement pas facile.
Sur la photo, on voit un des nombreux barrages de pierres. Détour dans le village oblige. Encore d'autres trouvailles... :)
El Campo : le préambule (par Sandra)
Préambule (récit personnel...le professionnel viendra ensuite):
?%*&$, ça commence mal.
Ma première journée officielle sur le terrain et je passe tout droit.
Daphnée a eu une crise d'angoisse cette nuit à cause des chats qui gambadaient sur le toit de tôle et Sacha est venu nous rejoindre dans notre lit en me confinant à la couture latérale du matelas. Bref, j'ai mal dormi. Les nombreux réveils ont été agrémentés de séquences d'insomnie...une première journée de travail en espagnol, ça fait monter le niveau de stress un peu. La première impression, c'est important.
6h40: bzzz! La sonnette de la porte? Ruth est là, la chef du projet Un aguayo. Et moi, je dors. Bravo!Ahh! Et moi qui avait prévu faire mes bagages le matin-même! (On part pour 2 jours dans le campo (lire ici: les régions rurales éloignées. Lire entre les lignes: peu ou pas de commodités, selon les standards des occidentaux bien sûr. Sous-entend: être équipée un minimum). Donc, je me lève en bougonnant contre moi-même, mets 4-5 morceaux de linge dans mon sac, me brosse les dents en vitesse, attrape le sleeping -15°C et mon coupe-vent, cache 2 barres-tendres et une banane dans mon sac, vide dans ma bouteille l'eau que j'ai fait boullir la veille....et je sors dehors accompagnée de Matisse, le champion de l'entraide, qui m'aide à amener mes affaires. «Buenos dias Ruth! Lo siento por me retraso... »
Ruth m'attend, toute souriante, au volant du Jeep-qui-a-du-vécu du CECI. Ce n'est pas pire que ça... Ici, le temps est cyclique et il revient toujours. Bon, je vais m'assurer que la prochaine fois mon alarme en chanson de Schtroumph chante plus fort.
Mais pour le moment, je suis contente, un peu sonnée mais contente et je suis surtout emballée à l'idée de découvrir cette belle partie du monde et ses habitants, et ce qui constituera mon boulot pour la prochaine année. Vamos!
?%*&$, ça commence mal.
Ma première journée officielle sur le terrain et je passe tout droit.
Daphnée a eu une crise d'angoisse cette nuit à cause des chats qui gambadaient sur le toit de tôle et Sacha est venu nous rejoindre dans notre lit en me confinant à la couture latérale du matelas. Bref, j'ai mal dormi. Les nombreux réveils ont été agrémentés de séquences d'insomnie...une première journée de travail en espagnol, ça fait monter le niveau de stress un peu. La première impression, c'est important.
6h40: bzzz! La sonnette de la porte? Ruth est là, la chef du projet Un aguayo. Et moi, je dors. Bravo!Ahh! Et moi qui avait prévu faire mes bagages le matin-même! (On part pour 2 jours dans le campo (lire ici: les régions rurales éloignées. Lire entre les lignes: peu ou pas de commodités, selon les standards des occidentaux bien sûr. Sous-entend: être équipée un minimum). Donc, je me lève en bougonnant contre moi-même, mets 4-5 morceaux de linge dans mon sac, me brosse les dents en vitesse, attrape le sleeping -15°C et mon coupe-vent, cache 2 barres-tendres et une banane dans mon sac, vide dans ma bouteille l'eau que j'ai fait boullir la veille....et je sors dehors accompagnée de Matisse, le champion de l'entraide, qui m'aide à amener mes affaires. «Buenos dias Ruth! Lo siento por me retraso... »
Ruth m'attend, toute souriante, au volant du Jeep-qui-a-du-vécu du CECI. Ce n'est pas pire que ça... Ici, le temps est cyclique et il revient toujours. Bon, je vais m'assurer que la prochaine fois mon alarme en chanson de Schtroumph chante plus fort.
Mais pour le moment, je suis contente, un peu sonnée mais contente et je suis surtout emballée à l'idée de découvrir cette belle partie du monde et ses habitants, et ce qui constituera mon boulot pour la prochaine année. Vamos!
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